Bonsoir à tous,
C’est le Printemps depuis une semaine!
C’est la saison du renouveau, les plantes commencent à pousser et bourgeonner.
J’ai choisi pour l’illustrer « Spring 1900 » de Alfons Mucha.
Le 24 juillet 1860, Alfons Maria Mucha naît à Ivancice, dans le sud de la Moravie.
À l’occasion d’un voyage, il rencontre le dernier représentant de la peinture sacrale baroque, le vieux maître Umlauf, dont les fresques que l’on pouvait voir dans l’église d’Usti et surtout dans l’église Saint-Ignace de Prague ont profondément marqué Mucha. En 1878, Alfons pose sa candidature pour entrer à l’Académie des Beaux-Arts de Prague. On rejette sa demande avec la recommandation : « Choisissez une autre profession où vous serez plus utile. » Mucha se rend ensuite à Paris en 1887 pour continuer ses études au sein de l’Académie Julian et de l’Académie Colarossi, tout en produisant une revue, en réalisant des affiches publicitaires et en illustrant des livres, des catalogues ou des calendriers. Les qualités techniques et artistiques de Mucha sont reconnues et il est embauché par la première grande maison d’édition parisienne Armand Colin.
Il commence à illustrer un magazine de théâtre, dans lequel paraît son premier dessin de Sarah Bernhardt en Cléopâtre.
Peu après son arrivée à Paris, conseillé par son camarade de l’Académie Colarossi, Wladyslaw Slewinski, Mucha s’installe de 1890 à 1893 au-dessus d’un petit restaurant (on disait « une crèmerie ») situé rue de la Grande-Chaumière, à côté de l’académie. Avec Slewinski, Mucha décore la façade de ce petit restaurant alors tenu par une certaine Charlotte Caron. Cette décoration subsista plusieurs années, mais elle a aujourd’hui disparue.
Seul artiste disponible chez son imprimeur quand Sarah Bernhardt le sollicite le 24 décembre 1894 pour réaliser l’affiche publicitaire de Gismonda, la pièce qu’elle doit jouer au Théâtre de la Renaissance, Mucha relève le défi et dès le matin du 1er janvier 1895, Paris se couvre de grandes affiches qui ont un si vif succès que des amateurs n’hésitent pas à les découper. Après cette réussite, Sarah Bernhardt l’engage pour un contrat de six ans. Son style délié lui vaut une certaine notoriété.
En 1896, il participe à l’Exposition du Cirque de Reims et réalise l’affiche du Salon des Cent qui se tient à Paris.
Mucha s’associe par ailleurs au peintre Paul Boutigny qui fonde en décembre 1898 le magazine Cocorico. En 1900, il reçoit la médaille d’argent à l’exposition universelle, il est également fait chevalier de la Légion d’honneur. L’année suivante, la bijouterie Fouquet au 6, de la rue Royale est conçue par Mucha (la boutique fut démontée en 1923 et mais on peut la voir aujourd’hui reconstituée au musée Carnavalet).
Après son mariage avec Maruska Chytilova, Mucha se rend aux États-Unis de 1906 à 1910.
Il y travaille aux académies de New York, Chicago et Philadelphie. Charles Crane, un riche industriel rencontré à Chicago, qui lui permet de revenir en Bohême et de s’établir à Prague. Outre la réalisation de L’Épopée slave de 1910 à 1928, il décore le Théâtre national, la Maison municipale, la cathédrale Saint-Guy, ainsi que d’autres monuments de la ville.
Lorsque la Tchécoslovaquie obtient son indépendance après la Première Guerre mondiale, il conçoit les nouveaux timbres-poste (dont la première émission du Château de Prague), billets de banque et autres documents officiels pour la nouvelle nation.
Il meurt à Prague le 14 juillet 1939 d’une pneumonie à l’âge de 78 ans.
Quelques jours avant, la Gestapo l’avait interrogé. Elle s’intéresse à lui du fait de son appartenance à la franc-maçonnerie.
Son corps est jeté à la fosse commune. Une plaque commémorative lui est dédiée au cimetière des Grands Hommes de Prague.