Bonjour à tous,
En cet avant dernier jour de l’année 2017, je vais vous parler de l’absinthe, absynthe ou encore Fée Verte.
JE VOUS RAPPELLE QUE L’ABUS DE L’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTE.
L’origine précise de l’absinthe est incertaine.
En Égypte ancienne, l’usage médical d’extraits d’absinthe est mentionné dans le Papyrus Ebers (entre – 1500 et – 1600). Pythagore et Hippocrate (460-377 av. J.-C.) parlent d’alcool d’absinthe et de son action sur la santé, son effet aphrodisiaque et sa stimulation de la création. Les Grecs anciens consommaient également du vin aux extraits d’absinthe.
Ce n’est que vers la fin du XVIIIe siècle que l’on retrouve la première trace attestée d’absinthe distillée contenant de l’anis vert et du fenouil.
La légende veut que ce soit le docteur Pierre Ordinaire qui ait inventé la recette vers 1792. Les travaux de Marie-Claude Delahaye et de Benoît Noël ont montré qu’il n’en était rien. Cette recette était celle d’une rebouteuse suisse dans le canton de Neuchâtel : Henriette Henriod. Celle-ci avait mis au point la première recette d’absinthe, qui était un breuvage médicinal. Cette question ne semble toutefois pas définitivement tranchée.
Pendant une trentaine d’années, elle reste une boisson régionale essentiellement consommée dans la région de Pontarlier qui devient la capitale de l’absinthe.
En 1900, vingt-cinq distilleries emploieront 3 000 des 8 000 Pontissaliens malgré la lutte contre l’alcoolisme menée par le député de la région Philippe Grenier.
Relativement chère au début des années 1850, elle est surtout consommée par la bourgeoisie, devenant la « fée verte des boulevards ». Puis, sa popularité ne cesse de grandir jusqu’au début de la guerre franco-prussienne. En 1870 elle représente 90 % des apéritifs consommés en France.
A partir de 1884, la Société Pernod père et fils se lance dans la distillation de l’extrait d’absinthe dans son usine de Montfavet.
Le 11 août 1901, l’usine Pernod à Pontarlier prend feu et un employé de l’usine prend l’initiative de vider les cuves d’absinthe dans le Doubs, afin d’éviter qu’elles n’explosent.
On raconte que les soldats en garnison à Pontarlier remplissaient leur casque de ce breuvage. Le lendemain, on en retrouvait des traces, à la source de la Loue. Cela permit de découvrir l’origine de cette rivière, tout en constituant la première coloration de l’histoire de l’hydrologie.
L’absinthe connut un vif succès au XIX siècle, mais elle fut accusée de provoquer de graves intoxications (contenant entre autres du méthanol, un alcool neurotoxique). Emile Zola l’a notamment décrit dans L’Assommoir et ayant probablement alimenté la folie de certains artistes de l’époque (Van Gogh, Toulouse-Lautrec…)
En 1907, une grande manifestation a lieu à Paris rassemblant les viticulteurs et les ligues antialcooliques. Leur mot d’ordre : « Tous pour le vin, contre l’absinthe ».
Le 2 novembre 1988, un décret, signé par Michel Rocard, autorise et règlemente la présence de thuyone (principale molécule de l’huile essentielle d’absinthe) dans les boissons et l’alimentation. Cela permet techniquement de la produire à nouveau en France. En 1999, la première absinthe française depuis 1915 est produite : la Versinthe verte, qui contient de la grande absinthe. Son apparition et son étiquetage (absinthe) met en évidence un hiatus entre le décret européen de 1988 et l’interdiction de l’absinthe en France de 1915 toujours en vigueur. Plutôt que d’abolir cette loi, le gouvernement pare au plus pressé en votant un aménagement du décret. Il attribue une nouvelle appellation légale à l’absinthe : « spiritueux aromatisé à la plante d’absinthe »
L’absinthe, comme autrefois, titre entre 45° et 90°.
En France, elle est produite notamment dans les distilleries de Fougerolles dans la Haute-Saône; dans le Doubs à Pontarlier (Distillerie Pierre Guy de Pontarlier), ville dont elle fit la richesse jusqu’à l’interdiction de 1915; à la Cluse-et-Mijoux (Distillerie Les Fils d’Emile Pernod); de Saumur par la distillerie Combier; à Rennes par la distillerie Awen Nature et à Vichy par la distillerie « Muse de France ». On trouve aussi deux distilleries en Provence.
Le rituel de la préparation
Il y a de nombreux accessoires spécifiques nécessaires à son élaboration. La manière de la servir est codifiée.
L’absinthe pure se verse tout d’abord dans un verre spécifique sur lequel on place une cuillère (appelée pelle) à absinthe. On place ensuite un demi-sucre ou un sucre sur la cuillère sur lequel on verse de l’eau glacée au goutte à goutte. Au moment où le tout premier volume d’eau vient « troubler » la liqueur, une discrète émanation de couleur bleue peut être visible. Cette émanation est à l’origine de la dénomination « La Bleue », son autre nom. La manière de préparer l’absinthe joue un rôle capital dans son goût final en permettant aux arômes de plantes de se libérer et de prendre de l’ampleur face aux autres arômes.
Durant ce processus, les ingrédients non solubles dans l’eau (principalement ceux de l’anis vert ou étoilé, ainsi que le fenouil) forment des émulsions ; ce qui trouble la liqueur.
Avec l’accroissement de la popularité de la boisson au XIXe siècle, l’usage de la fontaine se répand.
Cette fontaine particulière permet de verser l’eau au goutte à goutte sans avoir à le faire à la carafe, ainsi que de servir un grand nombre de verres à la fois.
Traditionnellement, le sucre ne se brûle pas. Ce n’est qu’en 1990 dans les discothèques tchèques qu’un rituel où le sucre est brûlé est apparu, probablement pour attirer l’attention des clients sur cet apéritif.
JE VOUS RAPPELLE QUE L’ABUS DE L’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTE.
Sources : Wikipédia et hommesdinfluence club